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LGV Toulouse-Bordeaux : "Si elle ne passe pas par Agen, on n'y comprendrait plus rien" (G.Méric)

"Si la LGV entre Toulouse et Bordeaux ne passe pas par Agen, on n'y comprendrait plus rien!", n'a pas hésité à déclarer Georges Méric, le président socialiste du conseil départemental de Haute-Garonne, lors de ses voeux à la presse mercredi 26 janvier. Cette prise de position de l'élu local fait suite à une interview du Premier ministre, Jean Castex, accordée au Petit Bleu d'Agen, vendredi 21 janvier. Dans cet entretien, le chef du gouvernement menace de supprimer la gare d'Agen du tracé de cette future infrastructure.

Ces déclarations font suite au choix du conseil départemental du Lot-et-Garonne de ne pas participer au financement de la future LGV Bordeaux-Toulouse, jugeant leurs capacités d'investissement trop amputées pour les années futures. Environ 120 millions d'euros étaient demandés à la collectivité de Nouvelle-Aquitaine. Néanmoins, l'équation s'annonce complexe car la communauté de communes d'Agen a voté favorablement le financement du projet quant à lui. Néanmoins, du côté de la préfecture de Toulouse-Occitanie, dont le préfet est le coordinateur du financement de cette LGV entre la Ville rose et Bordeaux, cette menace d'un non arrêt à Agen est brandie en coulisses depuis le mois de septembre déjà.

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Par ailleurs, alors que certaines collectivités d'Occitanie regrettent ce manque de solidarité territoriale à leur égard, Georges Méric refuse de prendre position. "Le Lot-et-Garonne ne veut pas financer la LGV Toulouse-Bordeaux, à l'unanimité il me semble. C'est une décision démocratique que je n'ai pas à commenter", lance le président socialiste récemment réélu pour un second mandat à la tête du conseil départemental.

Second financeur devant Toulouse Métropole

LGV Toulouse-Bordeaux :

Pour comprendre l'importance de cette posture du conseil départemental du Lot-et-Garonne, il faut se remémorer que pour cette LGV entre Toulouse et Bordeaux évaluée à près de 11 milliards d'euros, le gouvernement a demandé que 40% de son financement soit assuré par les collectivités locales d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine (auxquels il faut ajouter les 40% de l'État et 20% de l'Europe). Néanmoins, cette participation sera à l'avenir allégée via la création d'une taxe spéciale sur les équipements votée tout récemment par l'Assemblée Nationale.

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Avec le conseil régional d'Occitanie comme "chef de file" en tant que premier financeur, cette région n'a eu de mal à trouver un accord pour se partager leur part du financement. Autrement dit, le contraire de la Nouvelle-Aquitaine alors que par le passé l'ancienne région Midi-Pyrénées avait participé au financement du tronçon LGV Bordeaux-Tours à condition d'un prolongement jusqu'à Toulouse à terme.

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Un revenu de base pour les jeunes sur les rails

À l'occasion de sa cérémonie des voeux à la presse, il a aussi été question de solidarité sous l'aspect social avec l'expérimentation future du revenu de base pour les jeunes de 18 à 24 ans vivant en Haute-Garonne. Après l'approbation de la délibération le 14 décembre pour enclencher le projet, "nous avons reçu des milliers de réponses positives de la part de jeunes qui souhaitent expérimenter le dispositif", a fait savoir Arnaud Simion, le vice-président du conseil départemental de Haute-Garonne, en charge de l'action sociale de proximité, aux côtés de Georges Méric lors de cette conférence de presse.

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Arnaud Simion, aux côtés de Georges Méric, mercredi 26 janvier, a fait un point sur le projet de revenu de base pour les jeunes en Haute-Garonne (Crédits : Rémi Benoit).

Pour mener à bien cette étude, le conseil départemental a engagé un travail depuis plusieurs mois avec six chercheurs du laboratoire interdisciplinaire Solidarités, Sociétés et Territoires (LISST) de l'université Jean-Jaurès de Toulouse. En parallèle, la collectivité vient de trouver un accord pour associer à la démarche la chaire Bernard Maris de Sciences Po Toulouse. Fondée en 2018, cette chaire créée en hommage à l'économiste toulousain qui a perdu la vie dans l'attaque contre le journal Charlie Hebdo travaille notamment sur "l'économie autrement".

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Pierrick Merlet

6 mn

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